Qu’on veuille bien s’arrêter un instant aux plus expressives figures : un Chateaubriand, un Byron, à celui qui le plus désespérément tendit à vivre son rêve, ce Berlioz sans équivalent comme type représentatif : si leur front se confond avec les nuages du ciel, leurs pieds reposent sur la terre et se meurtrissent aux pierres du chemin. […] L’herbe est froide à mes pieds comme de l’eau qui coule. […] Des pieds à la tête, elle n’est que sensibilité amoureuse, subordonnée à la sensualité. […] Ses parfums, elle les a versés aux pieds délicats de ses amantes. […] A vrai dire je ne sais pas d’exemple plus saisissant de retour en arrière, ni qui montre mieux ce phénomène singulier : un écrivain de notre race, vivant parmi nous, et que nous pouvons coudoyer, sautant à pieds joints par-dessus deux mille années de culture, pour nous faire respirer une âme tout imprégnée des senteurs de Lesbos !