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1260. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Je vis le soleil se lever dans l’immensité de l’horizon, au-dessous de moi, la Sicile resserrée comme un point à mes pieds, et la mer déroulée au loin dans les espaces. […] Vos pieds tendres et purs n’ont point l’âge où l’on marche ;           Vos ailes sont d’azur. […] n’étais-tu pas prêt à quitter la terre Dans cette nuit d’angoisse où l’archange déchu, Sous son manteau de feu, comme une ombre légère, T’emporta dans l’espace à ses pieds suspendu ? […] En même temps, on disait à l’univers que le temps des génies était arrivé, qu’il suffisait de frapper du pied la terre pour en faire sortir des œuvres rutilantes et colorées, où le don de la forme devait s’épanouir en mille arabesques plus ou moins orientales. […] Cette pièce fut le Waterloo de ce Napoléon qui voulait, comme il l’a dit : « mettre le pied sur le cou du siècle ».

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