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654. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Lundi 5 octobre Hier, pendant que je cherchais un carambolage par les quatre bandes, sur le billard du casino, j’ai entendu de mes oreilles, cette phrase prononcée par un gros bourgeois de la localité : « Eh monsieur je ne veux pas revenir à des temps où l’on me forcera à battre les étangs !  […] » La phrase de ce Prudhomme est bien grave, elle condamne la France irrévocablement à la République. […] » Cette phrase qui me faisait revenir d’auprès d’un mort, comme de chez un vivant, m’a fait plaisir toute la journée. […] Elle parle en phrases douces, et non comédiennes, du désagrément de se séparer, de l’ennui de ne pas toujours continuer cette vie commune, et elle bâtit bientôt dans le rêve et l’impossible humain, une espèce de phalanstère, où l’on mêlerait ses existences jusqu’à la mort.

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