C’est dans cette vue qu’il donna promptement un ouvrage distribué en quatre dialogues, où, sous prétexte de proposer la raison philosophique & naturelle, soit pour l’une, soit pour l’autre opinion (*), il préfère réellement le systême de Copernic à tous les autres ; &, à propos du développement de ce systême, il tombe sur le jésuite Scheiner, le traite avec le dernier mépris, le représente comme un visionnaire qui supposoit des expériences & des observations pour les ajuster ensuite à ses idées. […] Dégouté de la science des faits & des mots, il abandonna l’étude de l’histoire Ecclésiastique & des langues sçavantes vers laquelle il s’étoit d’abord tourné, & se livra tout entier aux méditations philosophiques. […] Cette nation, si fière de ses prérogatives, parut n’ambitionner rien tant que de se maintenir dans cette longue possession, où elle prétend être du sceptre philosophique. […] Elle ne les communiqua point à Newton, n’ayant aucune espérance qu’il voulut s’engager dans cette dispute, ni sortir de son caractère philosophique.