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8. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134

Les philosophes grecs sont, pour la plupart, des orateurs éloquents sur des idées abstraites. […] Les philosophes instituaient des sectes, moyen aussi utile alors qu’il serait nuisible maintenant. […] Un génie supérieur, quel qu’il soit, ne peut s’affranchir à lui seul de ce besoin du surnaturel, inhérent à l’homme ; il faut que la nation fasse corps avec le philosophe contre de certaines terreurs, pour qu’il soit possible à ce philosophe de les attaquer toutes. […] Les philosophes se plaisaient surtout dans l’inconnu et l’inexplicable. […] L’éloquence des philosophes égalait presque, chez les Grecs, l’éloquence des orateurs.

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