… Dans l’art de la peinture et du dessin, il faut déjà beaucoup de profondeur dans l’inspiration pour s’affranchir des tyrannies de la mémoire, mais que n’en faut-il pas quand on traite, les unes après les autres, deux cents scènes appartenant à l’histoire du peuple le plus un qui ait jamais existé sur la terre ? […] Qu’il me permette de le lui dire : il y a des rabâchages de physionomies, d’attitudes et de sentiments, très explicables du reste avec la tâche qu’il s’est imposée de dramatiser pour les yeux l’histoire du peuple, de tous les peuples, le plus identique à lui-même. […] Quoique ce soit toujours le même type juif, où le bouc domine, qui s’élève de l’attention jusqu’à l’épouvante, l’épouvante en elle-même est beaucoup plus variée que l’attention, et vous avez ici toutes les variétés de l’épouvante ; car le terrible, dans l’histoire juive, ne ressemble pas au terrible de l’histoire des autres peuples, qui n’ont jamais senti aussi directement, aussi intimement sur leurs têtes l’accablement de la main de Dieu.