L’on voit que, dans chaque siècle, de nouveaux peuples ont été admis au bienfait de l’ordre social, et que la guerre, malgré tous ses désastres, a souvent étendu l’empire des lumières. […] Les peuples du Nord n’attachaient point de prix à la vie. […] Le travail à opérer sur les peuples du Midi n’était pas d’une difficulté moins grande. […] La religion leur fut moins utile qu’aux peuples du Nord, parce qu’ils étaient beaucoup plus corrompus, et qu’il est plus facile de civiliser un peuple ignorant, que de relever de sa dégradation un peuple dépravé. […] La religion et le bonheur domestique fixèrent la vie errante des peuples du Nord, ils s’établirent dans une contrée, ils demeurèrent en société.