Il s’en fait et il s’en fera de nouvelles, longtemps encore, avant qu’on égale la simple pensée du peuple, qui, ne sachant peindre ni écrire, nomme Bonaparte avec je ne sais quel superstitieux mystère. […] Le poète parle aussi d’amour à un vieux peuple chez qui l’amour est relégué au théâtre, parmi les décors et les machines. […] C’est de la poésie pour les lecteurs des romans de madame Cottin ; cela plaît aux femmes de chambre, qui aiment qu’on leur parle un langage qui ne soit pas peuple ; cela semble du sentiment aux grisettes. […] Voyez le xvie siècle ; c’est une époque immense pour l’Art… Ce n’est partout, sur le sol de la vieille Europe, que guerres religieuses, guerres civiles, guerres pour un dogme, guerres pour un sacrement, guerres pour une idée, de peuple à peuple, de roi « à roi, d’homme à homme ; en même temps, ce n’est dans l’Art que chefs-d’œuvre. […] Mais aussi voilà tous les grands hommes qui accusent les critiques de déserter l’art, et s’en vont semant par le peuple des bruits d’injustice inouïe, d’ingratitude criante.