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1119. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Il pourrait se mieux garantir s’il voulait monter sur les galères, mais il dit « que, s’il plaisait à Dieu, il ne laisserait pas son peuple ». […] On y voit combien Joinville, sur l’article de la charité, sentait à l’unisson de saint Louis ; il croyait que nul chevalier, ni pauvre ni riche, ne pouvait honorablement revenir d’outre-mer, s’il laissait entre les mains des Sarrasins le menu peuple de Notre-Seigneur. […] Joinville puisa cette fois dans son bon sens encore plus que dans aucune interprétation superstitieuse la force de résister à son saint maître : il lui opposa, pour ne pas le suivre, les plus légitimes raisons, les raisons tirées de l’intérêt de ses vassaux et de son peuple, les seules qui, auprès de saint Louis, pussent faire balance à l’intérêt de la foi.

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