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348. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

La Jeunesse veut être personnel, il y réussit ; mais il tombe parfois dans une originalité assez disparate45. » Parmi les humoristes, aussi, M.  […] Paul Vigné d’Octon qui essaya — sans doute pour réagir contre l’exotisme de Paul Bonnetain qui n’était guère qu’une amplification du roman naturaliste — de mêler quelque lyrisme à ses nombreux volumes mi-pathologiques, mi-psychologiques : Chair Noire, Au Pays des Fétiches, Fauves Amours, l’Amour et la Mort, Martyrs Lointains, Terre de Mort, le Journal d’un Marin, etc., ni Francis Jammes, dont l’exotisme est spécial et touchant, ni André Gide qui a décrit Biskra et le désert, ni Claude Farrère dont les troublantes Fumées d’opium vont révéler le nom, et dont les Civilisés sont une œuvre des plus fortes et des plus personnelles, ni Paul Claudel enfin, qui rapporta de Chine des notes qui formeront une œuvre remarquable telle que nous devons l’attendre de l’auteur de la Connaissance de l’Est 46. […] Transformée, « civilisée », cette jeune paysanne reprend conscience d’elle-même et devenue « indulgente » pour la beauté des autres, admiratrice même de cette beauté et par conséquent délivrée du souci d’être mal jugée, indépendante enfin, armée d’une conception de l’honneur plus personnelle et plus fière que celle qui lui était imposée, elle connaît des bonheurs insoupçonnés, une quiétude profonde et douce. […] Il a vu les milieux dits excentriques avec le regard d’un Nietzschéen, et il nous les a présentés simplement avec un humour ingénu, bien français et bien personnel. […] Pierre Villetard, romancier personnel, nous donner l’œuvre que nous sommes en droit d’attendre et qui le classera parmi nos meilleurs écrivains.

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