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1612. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Serait-ce l’intérêt personnel ? […] Ils appartiendront donc plus à leur famille qu’à l’état, à leurs enfants plus qu’aux enfants des autres, à leur intérêt personnel plus qu’à l’intérêt public ; car l’amour de soi, dont on veut faire le lien universel, est et sera toujours le mortel ennemi de l’amour des autres… …………………………………………………………………………………………………………… « Si les instituteurs publics sont célibataires, quoique séculiers, ils ne pourront faire corps entre eux, leur agrégation fortuite ne sera qu’une succession continuelle d’individus entrés pour vivre, et sortis pour s’établir ; et quel père de famille osera confier ses enfants à des célibataires, dont une discipline religieuse ne garantira pas les mœurs ? […] Il faut donc un corps qui ne puisse se dissoudre ; un corps où des hommes fassent, à une règle commune, le sacrifice de leurs opinions personnelles ; à une richesse commune, le sacrifice de leur cupidité personnelle ; à la famille commune de l’état, le sacrifice de leurs familles personnelles.

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