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2431. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Monsieur, Voulez-vous permettre à un jeune Français de vous exprimer tout le plaisir que lui a causé Outamaro, mieux placé que tout autre pour le comprendre puisque je suis au milieu des Japonais… J’avais quinze ans quand j’ai lu Sœur Philomène et j’ai voulu être interne, et je suis médecin… La Maison d’un Artiste m’a fait venir au Japon. […] ……………………………………………………………………… Permettez-moi de me mettre à votre disposition. […] Le premier livre jaune qu’il illustrait, en 1781, à l’âge de vingt et un ans, était un petit roman en trois volumes, intitulé : Arigataï tsouno itiji, Grâce à un mot galant, tout est permis , roman que ni Hayashi, ni les biographes du peintre japonais n’ont rencontré, et dont le texte, à l’époque de la publication, a été attribué à Kitao Masanobou, plus tard le célèbre romancier Kiôdén, tandis que le texte et les dessins sont d’Hokousaï qui avait publié cette plaquette sous le pseudonyme de Koréwasaï, sobriquet signifiant : « Est-ce cela ?  […] Il représente à la mère que le fils du ministre est d’une grande famille, que son mari n’est rien, que le mariage est bien disproportionné, qu’il n’y a qu’un moyen de réussir : c’est que sa fille ait une entrevue qui permette de croire à des rapports secrets entre eux, et que, dans ces conditions, le père ne voudra pas s’opposer au mariage. […] Deux énormes perles jetant comme des rayons, deux perles apportées à la reine Jingô par la déesse de l’Océan sortie de son palais du Dragon : des perles qui avaient le pouvoir de faire baisser la marée et qui lui ont permis de s’emparer de la Corée.

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