Dans leur lueur de temps, dans leur goutte d’espace, Ils ont leurs jours, leurs nuits, leur destin et leur place, La vie et la pensée y circulent à flot ; Et, pendant que notre œil se perd dans ces extases, Des milliers d’univers ont accompli leurs phases Entre la pensée et le mot. […] Au lieu de se perdre dans l’admiration béate de l’optimisme pour cette grande Nature insoucieuse, au lieu de chérir ce qui ne sent pas et n’aime pas, c’est l’homme à qui il faut réserver nos tendresses. « J’ai vu la nature, et j’ai compris son secret, Et j’ai dit à mes yeux qui lui trouvaient des charmes : « Ailleurs tous vos regards, ailleurs toutes vos larmes ; Aimez ce que jamais on ne verra deux fois ! […] L’âme remonte au ciel quand on perd ce qu’on aime.