Que faut-il penser des trois unités ? […] Les pièces de Quinault furent longtemps à la mode ; je soupçonne donc qu’elles étaient mauvaises : car la mode ne s’y trompe pas ; elle ne s’attache jamais à ce qui doit lui survivre, et je pense avec mélancolie au lendemain de ses admirations. […] Que penserait Racine, lui qui ne se souciait que de l’invention, de tous ces éloges qu’on fait de son talent d’écrire ? […] Quand je pense à Shakspeare, qui n’a pas connu ces fameuses règles ; à Corneille, qui en a plus disserté qu’il ne les a appliquées, je ne suis pas tenté de prendre fait et cause pour elles. […] Racine a-t-il donc pensé à ceux que la maladie, l’éloignement, la pauvreté peut-être, empêcheraient d’assister à ces nobles fêtes de l’esprit ?