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842. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « THÉOPHILE GAUTIER (Les Grotesques.) » pp. 119-143

J’avoue humblement que je ne me fais pas de la pédanterie une idée si particulière ni si limitée à telle forme d’affectation ; je pense avec Nicole que c’est un vice, non pas de robe, mais d’esprit, et, au lieu d’appeler pédants d’honnêtes écrivains qui s’appliquent à être exacts quand il importe de l’être, je serais tenté bien plutôt de voir une sorte de pédanterie retournée dans la prétention qu’on affiche de se passer de ces humbles qualités là où elles sont nécessaires. […] On aime, indépendamment du jugement critique, à savoir avec précision ce qu’a écrit l’auteur qu’on juge, ce qu’il a laissé d’imprimé ou d’inédit, et même ce qui a été pensé par d’autres à son sujet. […] Et tout à côté, il recommence les stances amoureuses à Philis et à Chloris ; au nombre des plus agréables sont celles qu’il composa pour une demoiselle éprise, laquelle rêvait toute la nuit à son Alidor : Et le matin je pense avoir commis un crime Dans mon lit innocent. […] Après t’être affligé pense à te réjouir : Qui t’a fait la douleur t’a laissé les remèdes, etc.

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