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1688. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

En ce cas, nous pensons les deux liaisons préalables par deux propositions préalables qu’on nomme prémisses, et nous pensons la liaison dérivée par une proposition dérivée qu’on nomme conclusion. — Rien de plus important que cette donnée intermédiaire, puisque c’est elle qui, par son insertion entre les deux données, les soude en un couple. […] Toute planète est une masse ; or toute masse tend à se rapprocher de la masse centrale avec laquelle elle est en rapport ; donc toute planète tend à se rapprocher de la masse centrale avec laquelle elle est en rapport, c’est-à-dire du soleil. — De ces trois couples, le premier associe la première donnée et l’intermédiaire ; le second associe l’intermédiaire et la seconde donnée ; le troisième associe la première donnée et la seconde, et se trouve être la loi qu’il fallait démontrer. — Si nous pensons les trois couples dans cet ordre, nous avons trois propositions qui leur correspondent et qui se composent de trois idées associées deux à deux, comme les trois lois se composent de trois données associées deux à deux. […] Pensons bien à ce mot : la dernière raison d’une loi. […] Il s’est rencontré sur notre chemin des sensations, celles du toucher, de l’odorat et du goût, dans lesquelles nous n’avons pu distinguer les sensations élémentaires, et tout ce que nous a permis l’analogie, c’est de penser qu’il y en avait. […] Ici, Helmholtz semble croire que cette contrainte a pour cause dernière la structure de notre esprit. — Avec lui et avec Claude Bernard, nous reconnaissons en fait la contrainte ; mais nous ne pensons point qu’elle ait pour cause dernière la structure de notre esprit ; car nous avons déjà vu bien des nécessités de croire analogues.

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