La pensée n’est pas, comme beaucoup l’admettent encore par tradition, un événement qui se passe dans un monde suprasensible, éthéré, insaisissable. Nous répéterons avec Setchenoff : « Pas de pensée sans expression », c’est-à-dire la pensée est une parole ou un acte à l’état naissant, c’est-à-dire un commencement d’activité musculaire. […] b) La deuxième catégorie comprend la plupart des idées générales qui servent à l’usage courant de la pensée. […] car le cours ordinaire de la pensée, livrée à elle-même, en est exempt. […] disait Alfred de Vigny Une pensée de la jeunesse réalisée dans l’âge mûr. » Pour beaucoup d’hommes célèbres, cette « pensée » a été tellement absorbante et tyrannique, qu’on peut à peine lui refuser le caractère morbide.