/ 1558
759. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Aujourd’hui, nous ne disons plus : dans un poème, il y a de vives peintures, des pensées ou des sentiments sublimes, il y a ceci, il y a cela, puis de l’ineffable ; nous disons ; il y a d’abord et surtout de l’ineffable étroitement uni, d’ailleurs, à ceci et à cela. […] Voyez plutôt : aujourd’hui, nous ne disons plus : dans un poème, il y a de vives peintures, des « pensées » ou des sentiments sublimes ; il y a ceci, il y a cela, puis de l’ineffable. […] Ils ne cherchent qu’à distinguer le véritable langage de la peinture, et tous deux s’accordent à reconnaître, sous des sangles divers, qu’à partir d’une certaine acuité l’émotion qu’il nous transmet échappe à toute explication rationnelle. poésie et peinture relèvent, sous des aspects différents, de lois identiques, m’écrit de Graveson M.  […] Chabaud, — je ne vois, pour ma part, aucune différence entre la poésie et la peinture.

/ 1558