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334. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86

Le premier chant des Souvenirs finit sur cette idée, qui tempère à dessein les gaies peintures du début. […] Ce chant est rempli de la peinture légère de la double vie poétique et amoureuse aussi qui le partage, et qui cependant ne l’empêche bientôt pas d’ouvrir son petit salon, pour son compte, sur la belle promenade du Gravier, et de prospérer, d’abord doucement, par la frisure. […] Ainsi, en lisant celte énergique et gracieuse peinture de sa Marguerite, je ne puis m’empêcher de me reporter à la Simétha de Théocrite, lorsque, racontant le jour où le beau Delphis vint la visiter pour la première fois, elle s’écrie : « Dès que je le vis franchissant le seuil de la porte d’un pied léger, je devins tout entière plus froide que la neige, et la sueur me découlait du front à l’égal des humides rosées ; je ne pouvais rien articuler, pas même de ces petits cris que les enfants poussent en songe vers leur mère ; mais tout mon beau corps resta figé, pareil à une image de cire.

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