La sympathie railleuse qu’ils nous inspirent met en mouvement à la fois notre enthousiasme et notre sentiment du ridicule, et, du même aiguillon dont elle éveille la verve du peintre, pique la bonne humeur du caricaturiste. […] Quelle société mélangée que celle où Goethe passa ses jeunes années ; mystiques en dehors de l’orthodoxie protestante, piétistes, moraves, réformateurs excentriques, classiques obstinés, novateurs téméraires et prématurés, chrétiens et athées, peintres, comédiens, âmes vertueuses et caractères équivoques, ses compagnons et ses amis sont de toute provenance. […] Voici un Allemand, un Anglais, un Français, un Italien ; je reconnais bien la persistance du type général, mais où est cette nuance de physionomie que leurs peintres de telle ou telle époque nous ont transmise ? […] Cependant il saisit son violoncelle, il joue, et voilà que, peu à peu, le corps prend certaines attitudes, certaines inclinaisons qui semblaient perdues depuis les œuvres des peintres de la Flandre et de la Hollande.