Si j’ai pris la peine de les rappeler, c’est que la littérature passe à la même époque par des phases tout à fait semblables. […] L’Eglise avait vu avec peine et défiance Descartes mettre à la portée de tout le monde des discussions réservées jusqu’alors aux initiés ; et tout d’abord, bien que Descartes eût professé le plus pur spiritualisme, bien qu’il eût pris l’existence de Dieu pour preuve de l’existence du monde, ses doctrines avaient inquiété les théologiens et elles avaient été proscrites de l’enseignement. […] Si l’on compare des écrivains de la même époque, mais appartenant parleurs convictions ou simplement par leur éducation aux deux confessions principales qui se partagent l’Europe occidentale, on remarque sans peine dans leur tour d’esprit des différences ineffaçables.