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758. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Ce mélange et ce décousu peignent bien l’esprit ordinaire qui reste au niveau de son auditoire, et l’esprit pratique qui sait maîtriser son auditoire. […] Il faut voir avec quelle complaisance il peint dans sir Roger et dans le Freeholder les sérieux contentements du citoyen et du propriétaire : « J’ai choisi ce titre de franc-tenancier, dit-il, parce qu’il est celui dont je me glorifie le plus, et qui rappelle le plus efficacement en mon esprit le bonheur du gouvernement sous lequel je vis. […] Où sont les mouvements passionnés qu’Addison prétend peindre ? […] « Aridæus, beau jeune homme d’Épire, amoureux de Praxinoé, femme de Thespis, fut retiré sain et sauf, hormis deux dents cassées et le nez qui fut un peu aplati. —  Hipparchus, passionnément épris de sa femme qui aimait Bathylle, sauta et mourut de sa chute ; sur quoi la femme épousa son amant939. » Vous voyez cette étrange façon de peindre les sottises humaines : on l’appelle humour. […] Puis cent traits qui peignent le temps : le manque de lecture, un reste de croyance aux sorcières, des façons de paysan et de chasseur, des ignorances d’esprit naïf ou arriéré.

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