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412. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

A aucune époque l’amour n’a été mieux peint, ni sous des traits plus nobles et plus touchants. […] Cet état s’est peint dans un genre de poème dramatique qui n’a jamais pu prendre racine dans notre pays, la tragi-comédie, si populaire en Espagne. […] Molière a peint la société telle que Louis XIV l’avait faite ; Racine a peint Louis XIV lui-même. […] Il est fort différent, surtout pour la comédie, d’avoir à peindre ses personnages au repos, dans le naturel de leurs habitudes, où d’être forcée de les saisir dans quelque mêlée, au passage, dans le flot qui les pousse avec le poète lui-même. […] Bossuet, dans ses sermons devant le roi, peint plus qu’il ne prêche.

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