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805. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Il l’avait déjà vu, je crois, à Copenhague ; il le retrouva dans un coin obscur du palais Barberini, pauvre encore et tout à fait ignoré. […] Pendant ces années agréablement occupées à Genève, Bonstetten eut, de temps en temps, des reprises d’intérêt du côté de sa pauvre Berne, sa vieille et ingrate patrie. […] Il y a plus : le français est, selon moi, la langue la plus ingrate, la plus sourde, la plus pauvre, la moins souple, mais de toutes la plus soignée ; semblable aux femmes françaises qui, moins belles comme race qu’aucune autre race européenne, sont de toutes les femmes les plus habiles à se faire valoir par les grâces, l’esprit et le tact si rare de toutes les convenances du lieu et du moment.

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