Elle nous découvre l’agneau sous le lion, le bonhomme sous l’homme effrayant, sous le Spartacus de la révolte le pauvre presque résigné et sans envie ! […] Tous deux novateurs et sortis du peuple, tous deux pauvres et travaillant de leurs mains pour vivre, tous deux opprimés, — croyaient-ils, — parce qu’ils étaient nés au dernier rang d’une société que, pour cette raison, les malheureux voulurent détruire. Mais l’un (Rousseau) fut un pauvre rongé d’orgueil, de haine et d’envie, d’une bassesse de cœur égale à la bassesse de sa fortune, préférant la domesticité au travail, et, sans fierté comme sans courage, flagornant ceux qu’il appelait, quand ils n’étaient pas là, ses oppresseurs. ; tandis que l’autre (Proudhon), incorruptible à la pauvreté, — qui, allez ! […] vous avez du feu dans l’expression, ô mon pauvre grand écrivain, comme vous en aviez dans la tête !