Même dans la classe moyenne ou supérieure, cette patience et cet endurcissement morne sont fréquents ; on pense, en les voyant, à ces pauvres bêtes de somme déformées par le harnais, qui demeurent immobiles sous la pluie sans songer à s’en garantir. […] Même dans les plus pauvres chaumières on trouve quelques objets de confortable et d’agrément : un large poêle de fonte luisant, un tapis, presque toujours un papier de tenture, un ou deux petits romans moraux, et toujours la Bible. […] Beaucoup d’entre eux font des lectures ; leurs sœurs ou leurs filles tiennent des écoles de dimanche ; en somme, ils donnent à leurs frais aux ignorants et aux pauvres la justice, l’administration, la civilisation. […] Ces hautes maisons en pierres massives, chargées de péristyles, de demi-colonnes, d’ornements grecs, sont le plus souvent lugubres ; les pauvres colonnes des monuments semblent lessivées à l’encre. […] Là où un manœuvre anglais avec ses neuf shillings par semaine vit pauvre et misérablement, un Hollandais vit passablement avec le même salaire… Il n’y a rien de plus fréquent pour un Anglais que de travailler jusqu’à ce qu’il ait sa poche pleine d’argent, puis de s’en aller et de faire le paresseux, souvent l’ivrogne, jusqu’à ce que tout soit parti, et que parfois il ait fait des dettes. » 1329.