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497. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

» On ne peut ouvrir une Revue ou un journal sans y retrouver les titres de l’auteur de Vautrin et des Parents pauvres à la vénération et à la reconnaissance publiques. […] Il est vrai qu’on y chercherait vainement ces magnificences de réalisme qui s’épanouiront plus tard dans le Père Goriot, dans Splendeur et Misère des courtisanes, et surtout dans les Parents pauvres. […] Un vieux musicien, modeste et pieux, est le parent pauvre d’une orgueilleuse famille bourgeoise, où on le reçoit assez mal, et où il joue le triste rôle de parasite. Il est pauvre, en effet ; mais, depuis cinquante ans, il a collectionné avec tant de patience et de goût des tableaux et des objets curieux, que son cabinet, son musée, a acquis un prix énorme. […] Père de famille, il a été frappé par une de ces catastrophes terribles et sacrées, si sacrées et si terribles, qu’il nous semble, à nous, pauvres êtres prosaïques, qu’on les profane en les traduisant en hémistiches et en rimes.

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