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373. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Je n’ai pas quitté cette pauvre amie tous ces jours-ci ; elle n’alloit point faire la presse parmi cette famille, en sorte qu’elle avoit besoin qu’on eût pitié d’elle. Mme de Coulanges a très-bien fait aussi, et nous continuerons quelque temps encore… » Et dans chacune des lettres suivantes : « La pauvre Mme de La Fayette ne sait plus que faire d’elle-même… Tout se consolera, hormis elle. » C’est ce que Mme de Sévigné répète en cent façons plus expressives les unes que les autres : « Cette pauvre femme ne peut serrer la file d’une manière à remplir cette place. » Mme de La Fayette ne chercha pas à la remplir ; elle savait que rien ne répare de telles ruines. […] M. de La Rochefoucauld, qui les goûtait l’un et l’autre comme écrivains, ne leur trouvait qu’une seule sorte d’esprit et les jugeait pauvres d’entretien hors de leurs vers. […] madame, la pauvre femme n’est présentement que trop justifiée… Elle avoit deux polypes dans le cœur, et la pointe du cœur flétrie. […] On n’avait pas besoin de ce témoignage pour conclure que Mme de La Fayette ne se faisait aucune illusion sur les défauts du pauvre Ménage, et je crains même qu’elle n’ait songé à lui, entre autres, et à toutes ses platitudes, le jour où elle dit « qu’il étoit rare de trouver de la probité parmi les savants. » 104.

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