Un singe, un chien a nos passions, notre imagination, nos appétits ; sauf les idées abstraites, nous nous retrouvons en lui tout entiers. […] Elle nous représente encore des hommes, c’est-à-dire des affaires sérieuses et des passions tristes ; elle nous touche de trop près ; son contrecoup est si fort qu’il nous fait mal. […] La pitié, la joie, la colère, toutes les passions nous effleurent, sans qu’aucune s’enfonce en nous. […] Nous avons le même plaisir que devant un beau tableau ou un beau livre ; au plus fort des passions qu’il nous présente, nous savons que les personnages sont des fantômes, et que ce n’est point un sang véritable que nous voyons couler. […] C’est la même passion que dans Homère.