Ne sachant pas conduire ses passions, il s’y était livré, en se flattant de les étouffer : « J’ai détruit mes passions à peu près comme un homme violent tue son cheval, ne pouvant le gouverner. » On nous dit de cette figure, d’abord si charmante, que le plaisir l’altéra étrangement et que l’humeur finit par la rendre hideuse. Malade, nerveux, excité, vivant dans un grand monde factice où la disproportion de la fortune se faisait perpétuellement sentir à lui, et où les passions ne l’attiraient plus, il voulait s’en retirer, et il ne le pouvait qu’à demi. […] Mais son humeur âcre, sa bile amassée dans le sang déjouait bientôt ses projets d’une semaine ; il était en proie à toutes les contradictions, et finalement à des passions nouvelles.. […] Aussi le jour où il perdra toutes ses pensions dans la ruine de l’Ancien Régime, sa passion l’emportant sur son intérêt, il bondira de joie, il se sentira soulagé et délivré. […] Il avait tellement la passion et la frénésie du célibat, que, s’il l’avait pu, le monde finissait à lui.