Il l’a fait sans y viser, dans des lettres pleines de naturel, de crudité, de passion, de grossièreté quelquefois, de bon sens bien souvent, d’humeur et de sel de toute sorte. […] Mais il portait dans cette réforme sa passion même, et autant de désir peut-être de nuire aux apothicaires que d’aider à ses malades. […] Ceux qui les ont soutenues à leur moment, et qui ont dû prendre sur eux-mêmes pour cela, ont eu sans cesse à combattre au-dehors : il n’est pas étonnant que tant de colères et de passions se soient dépensées dans la lutte. […] On avait alors, et lui plus que tout autre, de ces préventions et de ces animosités de profession et de métier ; on était de sa robe, l’un du Parlement, l’autre de la Sorbonne, un autre de la faculté de médecine ; on y mettait toutes ses passions, toute son âme ; c’était trop. […] L’insulte de gazetier était la plus fréquente que les défenseurs de la Faculté adressassent à Renaudot : et ici Gui Patin, emporté par sa passion, était des plus inconséquents.