/ 2537
39. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514

Elle luttait ainsi en vain contre une passion dont elle ne s’était pas soupçonnée capable, et qu’elle découvrait déjà formée en elle. […] Cet esprit si fin, cette âme si tendre, qui avait eu tous ses avantages dans les préambules de la passion, se reposait volontiers maintenant et se perdait dans les flammes de son amie, comme l’étoile du matin dans une magnifique aurore. […] Mme de Pontivy ne voyait que la passion. […] Mais la passion de Mme de Pontivy avait souffert, et elle travaillait sur elle-même, pour la diminuer, disait-elle, et la mettre à ce niveau de raisonnable tendresse. […] Le souvenir de la passion perdue m’est plus beau qu’une tiède jouissance.

/ 2537