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356. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Ce sentiment, ce besoin de l’infini est au fond des grandes passions et des plus légers désirs. […] Il excelle dans la peinture des passions terribles ou gracieuses. […] Le goût du plaisir, les passions mêmes ont leur raison dans les besoins de l’humanité. […] Le désir, porté à son comble, c’est la passion ; mais la langue comme la conscience disent que l’homme est passif dans la passion ; et plus la passion est vive, plus ses mouvements sont impérieux, plus elle s’éloigne du type de la vraie activité où l’âme se possède et se gouverne elle-même. […] En confondant la volonté avec le désir, elle justifie la passion qui est le désir dans toute sa force, la passion qui est précisément le contraire de la liberté.

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