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355. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Les premiers temps de leur liaison paraissent avoir été traversés ; la résistance de la jeune femme, la concurrence peut-être du Régent, quelques restes de jalousie sans doute de M. de Ferriol, compliquèrent cette passion naissante. […] Ses définitions, ses images sont justes, fortes et vives ; enfin le Chevalier nous démontre que le langage du sentiment et de la passion est la sublime et véritable éloquence. […] Heureusement c’était aux délicatesses mêmes d’une passion que je devais l’envie de connaître la vertu. […] La vraie passion y respire sans rien de violent ni de tumultueux, avec le sentiment profond d’une âme toute soumise et comme dévotieuse. […] Je ne vous en aimerois peut-être pas moins (ma passion fait partie de mon âme et je ne puis la perdre qu’en cessant de vivre), mais vous seriez moins aimable aux yeux des autres, et ce seroit dommage.

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