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318. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Un chef-d’œuvre tel, que les psychologues y pourraient chercher, ainsi qu’en les derniers quators, l’analyse scientifique des passions. […] Ce fut un continuel contraste de passions très vives. […] Le vieux langage, si précis et si minutieux, des musiciens classiques fut dangereusement compromis : vulgarisé, détourné de son but essentiel, pollué par les colossales passions faciles où on l’asservit. […] Sincères, quelques-uns le furent pourtant : Schubert et Weber, tous deux disant leurs fougueuses passions, des passions chez l’un mortellement désolées, chez l’autre tout brillantes et bruyantes. […] Son œuvre, close encore naguère à notre intelligence par une barrière de sottes admirations, est aujourd’hui, pour les races érudites qui la considèrent, un très louable effort à restituer la passion collective de bruyantes âmes parisiennes.

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