… » Littérature : c’est-à-dire, si l’on veut, le moment où la phrase seulement grandiloquente ou liquidement dénuée de nervosité, se croit le Verbe, où la cadence traditionnelle tient lieu de Rythme, et où l’on ne pense plus qu’à travers la pensée du passé. […] Mais en immédiate correction, il entraîne la notion et l’assentie nécessité du Devoir, envers le passé et envers l’avenir. Comme toute connaissance individuelle dépend aussi des connaissances ataviques, l’homme doit gratitude et amour au Passé qui le domine, le pénètre, le hante. […] Depuis les origines, c’est donc l’émotion de la Vie évoluée, en ses intuitions au passé, en ses caractérisations présentes, en les déductions et les presciences pour l’avenir La poésie ainsi a repris bases, telle que l’avaient sentie et exprimée les antiques siècles intuitifs : elle est, avec l’aide maintenant de la science, la Synthèse et l’Hypothèse. […] Elle ne passera jamais inaperçue, et soyez sûrs que tôt ou tard elle sera la source d’une nouvelle et large forme de poésie. » — (Etude, aux Ecrits pour l’Art, juin 1905).