Aujourd’hui, c’est un retour vers le passé, un suprême et expansif mouvement d’adieu vers le xviiie siècle, au moment où ce siècle, enfoncé déjà avant sous l’horizon, retire de nous ses derniers reflets et ne dore plus même les cimes. […] Lerminier, après avoir médité ses sujets en philosophe et en penseur, s’en est emparé en artiste ; l’enthousiasme de Diderot a passé dans celui qui le célèbre et qui célèbre les trois autres ; ces quatre chapitres sont comme un poème, en quatre hymnes, qui s’adressent tour à tour à chacun des membres de ce quaternaire sacré de la philosophie. […] Aussi nous ne lui en ferons pas un sujet de reproche, tant qu’il se contente d’augmenter et de rajeunir les immortalités révérées ; nous lui passerons même quelques impétueux éloges qui veulent trop prouver sur le côté faible des modèles, comme lorsqu’il dit de Voltaire : « Voltaire pouvait parler de Dieu, car il l’aimait ardemment.