Au moment où dans Paris la sédition se chauffe, il devient très sensible, d’après le récit de Mézeray, que de tout temps les choses en pareil cas se sont passées à peu près de même. […] Mézeray, qui venait de publier ce travail considérable, et de qui la réputation était faite, passe pour avoir été un Frondeur des plus actifs. […] Il était, avec Patru, des académiciens indépendants qui se sentaient d’avoir passé par la Fronde. […] Il proposa donc de faire une seconde édition de son Abrégé, où il passerait l’éponge sur tous les endroits qui seraient jugés dignes de censure. […] L’Histoire du père Daniel, qui parut cinquante ans après, est bien autrement approfondie et savante : celle de Mézeray, pour les derniers règnes, mérite de rester comme une représentation et une reproduction naturelle de la France et de la langue du xvie siècle, avant que le régime de Louis XIV et les règles de l’Académie y aient mis fin et que tout ait passé sous le niveau.