C’est alors que l’immense nature adopte cette unité de couleurs et cette régulière disposition d’ombres qui simplifient les formes, les lient en grandes masses, et leur donnent cet ensemble, cette harmonie, cette gravité qui reposent à la fois l’œil et l’âme… — soit que le crépuscule l’atteigne bien plus haut, redescendant à peine de sa seconde visite au Mont-Perdu, et qu’assis à l’extrémité d’une rampe il contemple la nuit s’élevant des profondeurs et montant lentement vers les sommets encore rougis des derniers rayons du soleil : Partout le crépuscule, dit-il, a quelque chose de touchant et de grave : dans les hautes montagnes, il a quelque chose de solennel. […] Jeune encore, ou dans la force de la vie, ayant des élèves et des auxiliaires distingués, retrouvant partout des amis, il se livra avec enthousiasme à l’étude complète de ces nobles et gracieuses beautés pyrénéennes, et de tout ce qu’elles recèlent de trésors pour le géologue, le minéralogiste, le botaniste.