II Quand une religion s’écroule dans la partie du monde qu’elle dominait, tout s’écroule avec elle. […] Il erre, depuis ce jour, de retraite en retraite, dans la basse Italie, tantôt à Padoue chez les Malespina, tantôt à Vérone chez les Scaligieri, tyrans de la ville, tantôt chez les Scala, tyrans d’une autre partie de l’Italie ; aujourd’hui à Udine, demain au château de Tolmino, à la fin de ses jours à Ravenne. […] « L’œuvre entière se divise en trois parties, dont la première se nomme Enfer, la seconde Purgatoire, la troisième et dernière Paradis. […] La deuxième partie a pour sujet le passage du vice à la vertu, qu’il nomme Purgatoire, pour montrer la transmutation de l’âme qui se purge de ses fautes dans le temps, car le temps est le milieu dans lequel toute transmutation s’opère. La troisième et dernière partie est celle où il envisage les hommes parfaits ; et il l’appelle Paradis, pour exprimer la hauteur de leurs vertus et la grandeur de leur félicité, deux conditions hors desquelles on ne saurait reconnaître le souverain bien.