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283. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »

Sans doute les représentations peuvent s’obscurcir ou s’éclairer mutuellement, elles peuvent s’affaiblir ou se fortifier, elles peuvent s’accorder entre elles ou se contredire : il en résultera d’abord des états particuliers de l’intelligence même, tels que l’indécision, le doute, la croyance ; et ces états pourront être accompagnés de certaines affections, comme l’inquiétude, le contentement, etc. ; mais ce n’est pas le rapport même des représentations entre elles qui constitue les états affectifs, à moins que sous les représentations on ne place des tendances et des appétitions, c’est-à-dire en somme des phénomènes d’activité, de volonté, de désir. […] Nous trouvons donc, chez tous les animaux, une organisation et un fonctionnement plus ou moins élémentaires comme corrélatifs physiques des tendances ou impulsions, et ces impulsions mêmes comme antécédents des plaisirs et des déplaisirs particuliers. […] En nous, l’irréfragable preuve de l’antériorité des tendances sur les sentiments particuliers, c’est qu’elles sont le produit de l’hérédité et de la sélection naturelle. […] Une loi importante et fondamentale a produit les relations particulières qui existent aujourd’hui entre la sensibilité et l’activité motrice.

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