Tous les partis ont leurs bons et leurs méchants, et ne diffèrent que par le but ; mais vous conviendrez qu’entre un Bailly mourant la tête et le cœur pleins de vérité, et un d’Éprémesnil mourant plein d’entêtement, quoique le sacrifice soit le même, le mérite ne l’est pas. […] Cependant on en répandit à flots ; car aucun parti, même celui qui prend l’humanité pour devise, n’est sage dans sa vengeance. » Voilà des accents miséricordieux bien naturels et qui répondent à l’imputation de système. […] Les orages de la révolution paraissaient calmés ; les murmures des partis retentissaient comme les derniers bruits de la tempête : on regardait ces restes d’agitation comme la vie même d’un État libre. […] Cet attrait alors était réciproque ; ces deux grands esprits, partis de deux rivages opposés, se traitaient comme des hôtes d’un jour qui se font fête et qui s’honorent. […] Quant aux deux suivants, purement militaires, qui comprennent les opérations de cette campagne de 1800, Moreau sur le Rhin et le Danube, Masséna dans Gênes, Bonaparte à travers les Alpes et à Marengo, on devine assez quel parti a pu tirer de ces contrastes héroïques et de ce concert de miracles la plume de M.