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379. (1923) Paul Valéry

Regard sur la totalité, choix du parti, il y a là deux esprits à allier, analogues à l’esprit de finesse et à l’esprit de géométrie : l’un qui se rend compte de la complexité des choses, et qui, s’il était seul, s’abîmerait dans la méditation, le détail, la division infinie de cette complexité ; l’autre qui tranche dans le vif, qui réalise par l’action une simplicité efficace. […] Rhéteurs embarrassés dans votre toge neuve, Vous n’avez pas voulu consoler cette veuve, Vénérable aux partis... […] Il s’agit ici de partis : le parti de l’identité et le parti du changement, le parti de l’univers et le parti de moi-même, de ma vie. […] Mais dans leur nuit, toute lourde de marbres, Un peuple vague aux racines des arbres A déjà pris ton parti lentement. […] Mais cette dialectique de Zénon, évoquée par le Cimetière Marin, ne donne qu’un tremplin sur lequel rebondit plus agile le parti du changement, le pari pour le changement, — c’est-à-dire l’Ame.

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