Et son enthousiaste directeur, Henri de Tombeur, m’écrit : « Deux partis, pour et contre votre poétique, se sont ardemment créés ici. […] On démêle assez bien — il faut que les Décadents en prennent leur parti — « la manière dont ils procèdent pour s’élever, à ces mystérieuses hauteurs, et les innocentes roueries qu’ils emploient. […] Et d’ailleurs, racontons-le, assez perplexe par la suite et ne sachant trop comment se reconnaître parmi les Ecoles en lutte, il avait eu cette idée, m’apprit-il lui-même : tous ses édités et les autres, les constituer en son esprit en partis poétiques sous les dénominations en usage au Parlement ! […] Mais d’autre part, les « Ecrits pour l’Art » en apportaient une preuve émouvante, et continue… Parti avec ces noms qui s’inscriraient aux pages de l’Histoire de cette époque : Remy de Gourmont, Ernest Raynaud, Jules Renard, Albert Samain, Louis Dumur » le « Mercure de France » de par les éléments idéalistes qui sont en lui, tout naturellement attirera à lui tous les poètes du Symbolisme : c’est Pierre Quillard, Ferdinand Hérold, André Fontainas Fontainas issu de l’art Mallarméen qu’il paraphrasera ainsi : « L’homme est le créateur unique de l’univers splendide », peut-être impressionné par Verhaeren, mais d’une vibrance émotive qui lui est propre, contenue, dont l’ampleur mollit de mélancolie et de la vanité du désir : cependant que plus tard il surgira, vivre pour vivre, au puissant attrait universel de la lumière qui lève le monde.