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750. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Vous les verriez pénétrés de douleur, saisis d’une terreur profonde, à ces naïves paroles adressées par la plus fidèle amante à son assassin. […] Exécrables paroles, qu’on applaudit en Germanie. […] Mais certes, c’est bien pis à Londres, quand la scène reste vide, quand les personnages la désertent par la seule raison que le poète n’a plus de paroles à leur souffler, quand ils s’échappent par l’une de ces deux portes de l’avant-scène qui ne disparaissent jamais, pas même en avant d’une rase campagne. […] C’est bien dommage qu’on ne puisse pas nous prôner ce tintamarre de quinze voix proférant les mêmes paroles sur des tons divers, avec plus ou moins de rapidité.

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