On ne parle pas naturellement comme il parle, mais il est naturel qu’il parle ainsi, selon les lois de la poésie lyrique : Boileau n’avait qu’un pas à faire, pour apercevoir que ces lois correspondaient à un état d’âme très particulier, mais très réel. […] On entend Boileau parler sans cesse d’« élégance » et de « noblesse ». […] Pour parler crûment, on croit sentir que la « beauté » de l’expression va farder et fausser la nature. […] Mais, en général, les ornements dont il parle et que le poète doit ajouter aux choses, ne doivent pas nous faire de peine. […] Encore ici, Boileau n’a tort que dans les termes, et il parlerait moins gauchement s’il était plus superficiel.