C’est son mot favori ; et il n’oublie pas de nous dire qu’à ce moment où il parlait ainsi des grands coups de la bataille, il levait haut le bras et faisait le geste de vouloir frapper ; ce qui ne déplaisait pas au roi et redoublait la joie du Dauphin. Et son énumération achevée : Puisque donc, Sire, poursuivait-il, je suis si heureux que de parler devant un roi soldat, qui voulez-vous qui tue neuf ou dix mille hommes, et mille ou douze cents chevaux, tous résolus de mourir ou de vaincre ? […] Un endroit intéressant et neuf, c’est celui où il nous parle des travaux de fortification auxquels il présida entre le fort d’Outreau et le Pont-de-Brique en 1545. […] Ceci nous amène à parler avec quelque étendue de l’acte militaire, peut-être unique en son genre par les circonstances, et qui fait à jamais sa gloire, de l’admirable défense de Sienne. […] Il parle de la mort du frère de M. de Strozzi, le prieur de Capoue, tué en Toscane, dans une reconnaissance, de la main d’un paysan qui lui tira une arquebusade de derrière un buisson : « Voyez quel malheur qu’un grand capitaine meure de la main d’un vilain avec son bâton à feu !