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557. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les traductions. » pp. 125-144

Il est certain pourtant qu’il y a des vers de génie, & d’une vérité frappante dans cette traduction en vers de l’Essai sur la critique, ouvrage dont on parle en Angleterre, comme on parle en France de notre art poëtique. […] Faute de prendre un juste milieu entre une exactitude scrupuleuse & une liberté honnête, presque toutes nos traductions ont été manquées ; il en est très-peu dont ont parle. […] Mais on ne remplira jamais cette idée qu’autant qu’on aura soin de faire parler son auteur, comme il auroit parlé lui-même dans la langue du traducteur. […] On n’eut jamais parlé de Pellegrin comme traducteur, sans la jolie épigramme que fit La Monnoye, en voyant le texte du poëte Latin à côté de cette version : On devroit, soit dit entre nous, A deux divinités offrir ces deux Horaces ; Le Latin, à Vénus, la déesse des graces ; Et le François, à son époux.

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