M. de Surville était, nous disait M. de Davayé, un très-bel homme, jeune encore, d’une taille haute et imposante, d’une physionomie profonde, d’une expression de figure réservée et douce ; on ne lui parlait qu’avec déférence comme à quelqu’un qui porte le respect devant lui. […] Clotilde, accablée de tant de pertes, isolée dans le Vivarais, et moins capable sans doute de produire que de recueillir et de corriger, dut commencer à cette époque les Mémoires dont nous parlons, et dont les premiers livres contenaient l’histoire de l’ancienne poésie française : elle s’occupa aussi de revoir ses premiers ouvrages, travail qu’elle continua toute sa vie, et qui peut expliquer leur perfection. […] … Te parle, et ne m’entends… eh ! […] Lors nul n’est estrangier à ma vive tendresse ; Te cuyde veoir ; me semble te parler : Là, me dis-je, ay receu sa dernière caresse… » Et jusqu’aux oz soudain me sens brusler. […] » Entour du feu, mesme au soir, que parlons De voyagiers esgarez loing des routes, Au fond des bois, dans le creulx des vallons, Ou s’abritant soubz les obscures voultes De vieulx chastels ouvertz aux aquilons, S’oyons un cry tout-à-coup dans la plaine, Ung bruict confus, tant soict au loing cela, Soudain le sang tout se fige en ma veyne ; Retiens mon souffle, et ne reprends haleine Que pour me dire : « Ô ciel !