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1362. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77

Ou bien, un jour qui n’est pas éloigné, on ne parlera plus d’Elle et Lui et c’est une chose probable et désirable encore plus, ou, si on en parle, Lui et Elle se lèvera en face comme une inévitable réponse, et le scandale — l’odieux et sinistre scandale qui s’est fait à propos de ces deux romans — continuera ! […] La Critique même, qui a le triste devoir de juger les autres, et qui, pour cette raison, est tenue à plus de décence que ceux-là qui n’ont qu’à parler, voudrait taire ce que personne ne tait qu’elle n’en serait pas moins, sans risquer de noms, très bien comprise… Sa réserve, si elle en avait, serait donc inutile ; mais elle n’est pas assez Jocrisse pour garder le secret d’une comédie dont tout le monde se passe le mot. […] Et lorsque je dis perfection, je parle au point de vue du romancier lui-même ; car, pour nous, madame de Warens est jugée, et toutes les femmes comme elle qui, pour une raison ou pour une autre, car elles ne pivotent pas toutes sur la cheville de la pitié, se livrent, dans les bras de leurs amants, aux petites singeries maternelles.

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